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7 septembre 2020 1 07 /09 /septembre /2020 14:51

Après la naissance de Thérèse Dorothée SINTES PIRIS, Faubourg Bab Azoun à Alger en 1838, mes arrières / arrières grands parents ont eu deux autres enfants nés sur la commune de Bouzaréa à quelques kilomètres d’Alger :

A) Marie SINTES PIRIS, née le 21 Décembre 1840,

B) Bartholomé SINTES PIRIS, né le 13 Juillet 1843 (mon arrière grand père)

 

La Bouzaréah, village natal de mon Arrière Grand Père

La Bouzaréah, village natal de mon Arrière Grand Père

Sur l’acte d’état civil de naissance de Thérèse Dorothée, un témoin est scieur de long, l’autre est charpentier, domiciliés tous les deux à Alger.

Sur l’acte d’état civil de naissance de Marie, un témoin est menuisier, l’autre est « fusiller à la 7ème compagnie des vétérans » domicilié au Fort de La Pointe Pescade.

Sur l’acte d’état civil de naissance de Bartholomé (mon arrière grand père), les deux témoins appartiennent également à la « 7ème compagnie des vétérans » domiciliés au Fort de la Pointe Pescade.

Sur l’ensemble des trois actes de naissances, le père des enfants : Bartomeu SINTES est orthographié Bartholomé, sa profession : « jardinier » (ce qui veut dire qu’il cultive des fruits et légumes).

 

En ce qui concerne Thérèse Dorothée SINTES PIRIS, je n’ai trouvé aucune trace d’état civil en dehors de sa naissance (ni mariage, ni décès). Quant à sa sœur Marie, elle est décédée à l’âge de 8 ans le 26 Novembre 1848 à BIRKADEM (toujours dans l’Algérois). La déclaration du décès a été faite par son frère Antoine, Bartholomé, Magin (21 ans) cultivateur (probablement avec son père) à BIRKADEM et par son cousin germain Bernardi PIRIS (26 ans), cultivateur domicilié à DRARIA (commune de l’Algérois) neveu de mon arrière / arrière grand-mère : Maria PIRIS PIRIS.  L’acte de décès de Marie SINTES PIRIS comporte une erreur, en effet il est indiqué sur l’acte que son père Barthélémy (Bartomeu) SINTES est décédé, ce dernier est toujours vivant puisqu’on trouve son acte de décès sur la commune de CRESCIA (toujours dans l’Algérois) en 1875. 

 

Birkadem

Birkadem

Après la naissance à Bouzaréa (ou La Bouzaréah) en 1843 de mon arrière grand père, le couple s’installe avec ses cinq enfants à BIRKADEM commune proche d’Alger dans la ferme appartenant à Monsieur Jacques KAISSER, propriétaire.

 

 

Mes racines Mahonnaises, deuxième partie.

À ma connaissance mon arrière / arrière grand-mère Maria a eu :

 

Une sœur : Magdalena PIRIS PIRIS née en 1789 à Alayor, mariée le 1er Février 1809 avec Père PONS VILA à Alayor. Le couple a eu trois enfants : Magdalena PONS PIRIS, Rita PONS PIRIS dont la fille « Elisabet VILLALONGA PONS » va avec son mari Antoni PIRIS MORA s’installer vers 1860 à El Biar (département d’Alger) et Tomas PONS PIRIS.

En dehors d’Elisabet qui avec son mari s’installeront dans l’Algérois, la descendance de Magdalena PIRIS PIRIS restera sur l’Île de Minorque.

 

Elisabet la petite fille de Magdalena s'installe en Algérie (feuillet 2)

Elisabet la petite fille de Magdalena s'installe en Algérie (feuillet 2)

Mes racines Mahonnaises, deuxième partie.
Elisabet et Antoni s'installent à El Biar

Elisabet et Antoni s'installent à El Biar

À ma connaissance mon arrière / arrière grand-mère Maria a eu également un frère :

Bernardino, Antonio, Magin PIRIS PIRIS né le 20 Mars 1798 à Alayor, marié le 06 Octobre 1821 à Ciutadella (île Minorque) avec Margarita, Rosa, Eulalia VILLALONGA SEGUI; Suite au décès de Bernardino le 02 Aout 1838 à Ciutadella, sa veuve Margarita est venue à Alger avec ses cinq enfants : Bernardino, Antonio, Juan (dit Bernardi) PIRIS VILLALONGA, Juan (dit Joan) PIRIS VILLALONGA, Antonio, Bernardo, Magin (dit Antoni) PIRIS VILLALONGA, Père (Pédro ou Pierre) PIRIS VILLALONGA et Maria PIRIS VILLALONGA. La famille PIRIS VILLALONGA va s’enraciner sur plusieurs générations dans l’Algérois.

 

Margarita la belle sœur de mon arrière / arrière grand-mère et veuve de Bernardino, Antonio, Magin PIRIS PIRIS décèdera à Alger le 21 Octobre 1844.

 

au décès de son mari Margarita s'installera avec ses cinq enfants à Alger

au décès de son mari Margarita s'installera avec ses cinq enfants à Alger

descendance du premier fils

descendance du premier fils

descendance du troisième fils

descendance du troisième fils

descendance du quatrième fils

descendance du quatrième fils

descendance du cinquième enfant : une fille

descendance du cinquième enfant : une fille

En lisant les différents actes de la descendance de la famille PIRIS / VILLALONGA on peut constater qu’au fil des années les enfants de cette descendance changent souvent d’adresses et même de communes tout en restant dans la région d’Alger. Pour la plupart d’entre eux, les hommes sont « journaliers », « jardiniers » ou « cultivateurs », un est « garçon de café ». Les femmes sont « couturières », « repasseuses », « ménagères ». Pas un seul à cette époque est propriétaire de terres et nous sommes donc en parfaite contradiction avec une certaine caricature généralisant le colon possédant de grandes superficies agricoles. Les migrants bénéficieront, après les années 1850 suite à la cessation de l’activité par le « petit colon Français » pour cause de décès ou retour en France, d’une aide financière pour la reprise d’exploitations sur lesquelles ils ont travaillé.

 

Hussein Dey

Hussein Dey

Mustapha

Mustapha

Juan (dit Joan) PIRIS VILLALONGA décède à Birkadem en 1844 à l’âge de 19 ans, il demeure chez son oncle Bartholomé (Bartomeu) SINTES à la ferme appartenant à Monsieur Jacques KAISSER propriétaire. Les familles KAISSER sont originaires d’Alsace Lorraine.

 

Les premiers colons installés à BIRKADEM vers 1833 sont des militaires, ils obtiendront de l’Administration Française des petits lopins de terres confisqués à l’occupant Turc mis en déroute… Ils sont les premiers pionniers.

 

Mes racines Mahonnaises, deuxième partie.

Dans le cadre des premiers essais de la colonisation, un arrêté du 27 Septembre 1836 décide d’accorder gratuitement des lots de terre d’environ 4 ha aux personnes qui s’engageront en défrichant le sol, en assainissant les marécages à mettre en culture les terres concédées et à y construire une maison pour loger leur famille. C’est un peu plus de 2700 hectares qui seront concédés - sous conditions - à quelques 310 familles Françaises venues de Corse, du Sud Ouest ou encore d’Alsace Loraine jusqu’en 1839. La France Métropolitaine est plongée depuis 1830 dans un marasme économique et la « colonisation » de cette terre d’Afrique du Nord offre en particulier au monde agricole de la France Métropolitaine en souffrance une chance de survie en venant s’y installer. Les instances administratives en France organisent la « sélection » des candidats au départ car devenir « colon » c’est répondre à des critères moraux, professionnels et physiques sans oublier un engagement qui devra être respecté pour en obtenir la propriété plus tard.

 

Les migrants (en particulier venant de Minorque ou d’Espagne) trouveront rapidement leur place, comme ouvriers agricoles, sur les terres concédées à ces « petits colons français ». Malheureusement pendant la période des premiers essais de la colonisation, la plupart de ces premiers « petits colons français » vont décédés emportés par des maladies infectieuses : Variole, Typhus, Choléra, Paludisme, Peste et autres. D’autres préféreront « abandonner » et revenir en France métropolitaine. Ce n’est donc qu’une petite minorité de pionniers qui resteront à faire prospérer le pays, aidés par ces « étrangers » venus d’Espagne, des Îles Baléares et autres lorsque la chance voulait bien leur prêtait vie en échappant à la maladie entraînant la mort.

 

Nous nous intéresserons prochainement à la descendance de la famille SINTES PIRIS et à son enracinement dans l’Algérois.  

 

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commentaires

T
Félicitations pour la somme de recherches et de travail.
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J
merci Tina